Paradis perdu
Convaincus de leur vanité,
Combattant jusqu'à débilité,
L'homme s'enferme dans le labeur
En cherchant le sens dans la sueur.
Pris dans cette boucle infernale,
Chaque jour futile et fatal,
Coeurs et corps tous oblitérés,
Au nom de leurs rêves éthérés.
Perdu dans ce vide de sens ,
Il faut une fin à la souffrance.
Ainsi regarde-t-il les cieux,
Criant sa prophétie aux dieux.
Douze apôtres, douze pêcheurs,
Ils chanteront quand venue l'heure,
Quand le ciel sera grand ouvert
Pour purger l'hubris de la terre.
Perce, coupe, tranche mon ange.
Ce sang paye ce fruit qu'on mange.
Lavons les pêchés dans la mort,
Cent fois pour sauver notre sort.
Et si le divin ne vient pas
L'homme viendra bien pas à pas
L'idôle, fut-elle argent, pouvoir,
Crier dans le vide par espoir...
Quel qu'il soit il faut bâtir
Plus haut! Sans pouvoir se bannir,
Incapables de s'arrêter,
Fuyant, embrassant la destinée
La dernière horloge arrêté,
Le dernier homme succombé,
Pour seul souvenir des temples gris
Aux dieux qui les ont engloutis.
-Nicolas Besson
Ce poème fait partie de ma série de poèmes hebdomadaire que vous pouvez trouver ici (venez laisser un commentaire!)
